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Geschreven door  p. John Mary Jesus
in Filosofie
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Book Review: "Que celui qui n’a jamais péché…"

 

pJeanPhilippeIn this testimony ("Let He Who Has Never Sinned..."), father Jean-Philippe tells of his experiences as a priest for prisoners, homeless, drug addicts and prostitutes. His testimony also includes both the painful and the redemptive apects of his own life... from the violence he suffered as a child to his meeting with Jean Vanier of l'Arche... from the alchoholism of his parents to his encounter with father Marie-Dominique Philippe, founder of the community in which he is now a brother and priest. Having begun the organisation Saint Jean Esperance, a full time program for young drug addicts, Father Jean-Philippe now lives in Paris and spends his daytime hours as chaplain of a prison, and his nights in the Bois de Boulogne, a red light district where he and a team of volunteers spend hours talking, laughing, weeping and praying with transvestite prostitues... father Jean-Philippe's "proteges".
Here below is a recent book review from La Croix.
 
 
QUE CELUI QUI N'A JAMAIS PÉCHÉ... 
du P. Jean-Philippe
Éditions de l’Œuvre
 
Qu’est-ce qui a bien pu mener le P. Jean-Philippe Chauveau au beau milieu du bois de Boulogne, où son habit de moine ne passe pas inaperçu chez les travestis et les prostituées dont il est l’aumônier ? Dans Que celui qui n’a jamais péché… , ce prêtre atypique, qui fut l’un des premiers frères de la communauté Saint-Jean, livre en un peu plus de 300 pages un témoignage fort, sans concession, entre les souvenirs de sa douloureuse enfance et l’aide qu’il apporte aujourd’hui aux prostituées et aux prisonniers.
 
Suivre le P. Jean-Philippe dans son tortueux cheminement, c’est aussi toucher du doigt l’alcoolisme de ses parents, les austères pensionnats religieux, l’humanisme de son compagnon d’atelier, Fernand, « le catho de chez Renault » , sa rencontre avec Jean Vanier et celle du P. Marie-Dominique Philippe, le dominicain fondateur de la communauté Saint-Jean. Le style est direct et le langage souvent fleuri, chez cet ancien gamin marqué par son enfance passée au septième étage d’un HLM d’une cité de la Garenne-Colombes, non loin du quartier de la Défense, et dont l’argot, confesse-t-il, fut « la langue natale » .
 
Avec plus ou moins de rudesse, il épingle parfois sans tergiverser cette Église qui l’a longtemps rebuté : les « bonnes sœurs »  du pensionnat de son enfance, « sans cœur, dures, revêches » , les séminaires dispensant selon lui une « formation au rabais » , ou l’ordre des dominicains « traversé par la crise de l’Église »  au milieu des années 1970.Avec humour, il dépeint son arrivée au « Club Cyrillus », affectueux surnom dont il affuble sa nouvelle paroisse de Sainte-Cécile de Boulogne, où il est envoyé après un séjour en Afrique. « En Afrique, on chante, on danse, on tape des mains, on salue tout le monde. À Boulogne, on reste raide, on psalmodie du bout des lèvres comme si on allait se décrocher la mâchoire, on se dit bonjour entre amis, sans trop faire attention aux autres – je caricature, bien sûr. Il m’a fallu un temps d’adaptation. »
 
Un temps d’adaptation, il lui en faudra aussi un pour découvrir l’univers des prostituées, avec lesquelles il tisse de patientes relations, au fur et à mesure de ses visites à bord du camping-car de son association, présent toutes les nuits dans les allées du bois de Boulogne. Entre les milieux très différents dans lesquels il navigue, ce prêtre atypique tâche de s’appliquer toujours une devise : « Si ton frère est dans le besoin, c’est à toi de t’abaisser jusqu’à lui. »  
 

Article de Loup Besmond de Senneville, La Croix, 26.09.12

 

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